Psaumes Proverbes Adages
- Adam Smith Aurele Marc Austen Jane Baroja Pio Becquer Gustavo Adolfo Blaise Pascal Bobin Christian Camus Albert Casse Michel Celine Louis-Ferdinand Chartier Emile Auguste Cheng Francois Churchill Winston Comte-Sponville Andre Contes Arts Martiaux Cyrulnik Boris Dario Ruben De Cervantes Saavedra Miguel De Chateaubriand Francois Rene De La Bruyere Jean De La Rochefoucauld Francois De Montaigne Michel Eyquem Descartes Rene De Tocqueville Alexis Divers dOrmessont Jean Douglas Kennedy Einstein Errare Humanum Finkielkraut Alain Garcia Lorca Federico Giono Jean Gishin Funakoshi Goethe Johann Wolfgang Gomez De La Serna Ramon Goytisolo Jose Augustin Gyatso Tenzin Heidegger Martin Hercule Poirot Hugo Victor Keizer Bert LesCons Luchini Fabrice Machado Antonio Ruiz Maeterlinck Maurice Mann Thomas Nietzsche Friedrich Wilhelm Pablo Alegre Parmenide Pensees Proust Marcel Quintus Horatius Flaccus Rabelais rasoir dOckham Roldan Luisa Rostand Edmond Rousseau Jean Jacques Rueda Santos Salvador Sartre Jean Paul Serenite Solon Tolstoi Leon Voltaire Weil Simone Woolf Virginia
Adam Smith
Aurele Marc
Austen Jane
Baroja Pio
Becquer Gustavo Adolfo
Blaise Pascal
Bobin Christian
Camus Albert
Casse Michel
Celine Louis-Ferdinand
Chartier Emile Auguste
Cheng Francois
Churchill Winston
Comte-Sponville Andre
Contes Arts Martiaux
Cyrulnik Boris
Dario Ruben
De Cervantes Saavedra Miguel
De Chateaubriand Francois Rene
De La Bruyere Jean
De La Rochefoucauld Francois
De Montaigne Michel Eyquem
Descartes Rene
De Tocqueville Alexis
Divers
dOrmessont Jean
Douglas Kennedy
Einstein
Errare Humanum
Finkielkraut Alain
Garcia Lorca Federico
Giono Jean
Gishin Funakoshi
Goethe Johann Wolfgang
Gomez De La Serna Ramon
Goytisolo Jose Augustin
Gyatso Tenzin
Heidegger Martin
Hercule Poirot
Hugo Victor
Keizer Bert
LesCons
Luchini Fabrice
Machado Antonio Ruiz
Maeterlinck Maurice
Mann Thomas
Nietzsche Friedrich Wilhelm
Pablo Alegre
Parmenide
Pensees
Proust Marcel
Quintus Horatius Flaccus
Rabelais
rasoir dOckham
Roldan Luisa
Rostand Edmond
Rousseau Jean Jacques
Rueda Santos Salvador
Sartre Jean Paul
Serenite
Solon
Tolstoi Leon
Voltaire
Weil Simone
Woolf Virginia
Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger qu'il faut espèrer notre dîner, mais du souci de leur propre intèrêt. Adam Smith (1723-1790) Recherches sur la nature et le causes de la richesse des nations.
Aurele Marc
« Ce que nous entendons n'est qu'une opinion ; non un fait. Ce que nous voyons n'est qu'une perspective ; non une vérité. » Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre. Marc Aurèle (121-180)
Austen Jane
L'orgueil se rapporte plus à l'opinion que nous avons de nous même, la vanité a celle que nous voudrions que les autres aient de nous. Orgueil et préjugés Jane Austen
Baroja Pio
Tenían frases hechas, que las empleaban a cada paso: el ascua de la inteligencia, la flecha de la sabiduría, el collar de perlas de las observaciones juiciosas, ... El arbol de la ciencia (1911) Pío Baroja (1872-1956) - Amigo, es que la naturaleza es muy sabia. No se contenta sólo con dividir a los hombres en felices y desdichados, en ricos y pobres, sino que da al rico el espíritu de la riqueza, y al pobre el espíritu de la miseria. ... La naturaleza no sólo hacia el esclavo, sino que le daba el espíritu de la esclavitud ; hacía la prostituta, y le daba el espíritu de la prostitución. Yo creo que lo justo en el fondo es lo que nos conviene. decía Iturrioz en el árbol de la ciencia
Becquer Gustavo Adolfo
Hoy la tierra y los cielos me sonríen, hoy llega al fondo de mi alma el sol, hoy la he visto..., la he visto y me ha mirado..., ¡hoy creo en Dios! Gustavo Adolfo Becquer
Blaise Pascal
Qu'est-ce que nos principes naturels, sinon nos principes accoutumés? Et dans les enfants ceux qu'ils ont reçus de la contine de leurs pères, comme la chasse dans les animaux? Nous sommes si présomptueux, que nous voulons être connus de toute la terre, et même des gens qui viendront quand nous ne serons plus ; et nous sommes si vains, que l'estime de cinq ou six personnes qui nous environnent nous amuse et nous contente. Pascal Blaise Pensées(1670) On ne s'offense pas du médecin qui dit que nous sommes malades de corps mais de celui qui dit que nous sommes malades d'esprit. Pascal Blaise -- traduit d'Epictète Pensées(1670)
Bobin Christian
J'ai toujours craint ceux qui ne supportent pas d'être seuls et demandent au couple, au travail, à l'amitié voire, même au diable ce que ni le couple, ni le travail, ni l'amitié ni le diable ne peuvent donner : une protection contre soi-même, une assurance de ne jamais avoir affaire à la vérité solitaire de sa propre vie. Ces gens-là sont infréquentables. Leur incapacité d'être seuls fait d'eux les personnes les plus seules au monde. Lire pour se cultiver, c'est l'horreur. Lire pour rassembler son âme dans la perspective d'un nouvel élan, c'est la merveille. L'Epuisement de Christian Bobin Aimer c'est prendre soin de la solitude de l'autre ...; sans jamais prétendre la combler, ni même la connaître.
Camus Albert
Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier. Albert Camus (1913-1960), L'étranger (1942) Je disais que le monde est absurde et j'allais trop vite. Ce monde en lui-même n'est pas raisonnable, c'est tout ce qu'on en peut dire. Mais ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942, p. 37. Il y a des mariages absurdes, des défis, des rancœurs, des silences, des guerres et aussi des paix. Pour chacun d'entre eux, l'absurdité naît d'une comparaison. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942p. 48. « C'est absurde » veut dire : « c'est impossible », mais aussi : « c'est contradictoire ». Si je vois un homme attaquer à l'arme blanche un groupe de mitrailleuses, je jugerai que son acte est absurde. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942, p. 47. C'est ainsi que, par un subterfuge torturé, il (Kierkegaard) donne à l'irrationnel le visage, et à son Dieu les attributs de l'absurde : injuste, inconséquent et incompréhensible. L'intelligence seule en lui s'essaie à étouffer la revendication profonde du cœur humain. Puisque rien n'est prouvé, tout peut être prouvé. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942, p. 58. Les hommes aussi sécrètent de l'inhumain. Dans certaines heures de lucidité, l'aspect mécanique de leurs gestes, leur pantomine privée de sens rend stupide tout ce qui les entoure. Un homme parle au téléphone derrière une cloison vitrée; on ne l'entend pas, mais on voit sa mimique sans portée : on se demande pourquoi il vit. Ce malaise devant l'inhumanité de l'homme même, cette incalculable chute devant l'image de ce que nous sommes, cette « nausée » comme l'appelle un auteur de nos jours, c'est aussi l'absurde. De même l'étranger qui, à certaines secondes vient à notre rencontre dans une glace, le frère familier et pourtant inquiétant que nous retrouvons dans nos propres photographies, c'est encore l'absurde. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942, p. 29. L'absurde dépend autant de l'homme que du monde. Il est pour le moment leur seul lien. Il les scelle l'un à l'autre comme la haine seule peut river les êtres. C'est tout ce que je puis discerner clairement dans cet univers sans mesure... A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942p. 37. Le thème de l'irrationnel, tel qu'il est conçu par existentiels, c'est la raison qui se brouille et se délivre en se niant. L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites. C'est au bout de ce chemin difficile que l'homme absurde reconnaît ses vraies raisons. A comparer son exigence profonde et ce qu'on lui propose alors, il sent soudain qu'il va se détourner. Dans l'univers d'Husserl, le monde se clarifie et cet appétit de familiarité qui tient au cœur de l'homme devient inutile. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942p. 70. Le corps, la tendresse, la création, l'action, la noblesse humaine, reprendront alors leur place dans ce monde insensé. L'homme y retrouvera enfin le vin de l'absurde et le pain de l'indifférence dont il nourrit sa grandeur. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942p. 75. L'automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur. El otoño es una segunda primavera, cuando cada hoja es una flor.
Casse Michel
Le vide est simplement l'état latent de la nature, le réel, ou réputé tel, n'en est que l'état manifeste. Michel Cassé Du vide et de la création.
Celine Louis-Ferdinand
ça serait pourtant pas si bête s'il y avait quelque chose pour distinguer les bons des méchants. c'est peut être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. Louis-Ferdinand Celine
Chartier Emile Auguste
Le propre d'une religion est de n'être ni raisonnable ni croyable ; c'est un remède de l'imagination pour des maux d'imagination. Emile Auguste Chartier dit Alain (philosophe 1868-1951)
Cheng Francois
Si nous manquons apparemment de répondant dans l'univers vivant, c'est que nous-mêmes nous en sommes les répondants. ... l'homme a été fait pour être, comme je l'ai dit, l'oeil ouvert et le coeur battant de l'univers vivant. Il n'est plus cet être déraciné, solitaire qui dévisage l'univers d'un lieu à part. En fait, si nous pouvons penser l'univers, c'est que l'univers pense en nous. Cela loin de nous diminuer, nous grandit : notre existence n'est plus cet épisode absurde et futile entre deux poussières ; elle jouit d'une perpective ouverte. A côté de la beauté du corps, il y a bien une beauté de l'âme. Celle ci a pour nom "bonté", laquelle, de fait, possède l'essence de la vraie beauté. La beauté du corps ne dure pas ... De l'âme ( François Cheng )
Churchill Winston
Le succès n'est pas final, l'échec n'est pas fatal, c'est le courage de continuer qui compte. Ou Le succès ne dure pas, l’échec ne tue pas, ce qui compte, c’est le courage de continuer Vous n'arriverez jamais à destination si vous vous arrêtez pour jeter une pierre à chaque chien qui aboie sur votre passage. Winston Churchill (1874-1965)
Comte-Sponville Andre
Le légal n'est pas le bien, l'illégal n'est pas le mal. Ce n'est pas la force qui mérite créance ( Pascal ) C'est le savoir, c'est la compétence, c'est la bonne foi. André Comte-Sponville (1952-) le capitalisme est il moral
Contes Arts Martiaux
Être fier de sa force quand on ne maîtrise pas encore sa fougue, c'est comme si on se vantait publiquement de ses défauts Ne regrettes pas d'être ignoré, mais d'être ignorant Un ennemi que tu vaincs reste ton ennemi Un ennemi que tu convains devient ton ami Qui se plie sera redréssé Qui s'incline restera entier Rien n'est plus souple que l'eau Mais vaincre le dur et le rigide Rien ne la surpasse La rigidité conduit à la mort La souplesse conduit à ma vie Connaître quelque chose veut dire l'expérimenter concrètement Un livre de cuisine ne supprimera pas votre faim Michel Random Les contes des Arts Martiaux - Pascal Fauliot
Cyrulnik Boris
.. on ne fait pas attention aux effets secondaires, on laisse se développer un phénomène qui devient de moins en moins contrôlable, avant de devenir irréversible. Il génère un important malaise social, une exclusion économique et territoriale. Dans le domaine social, deux stratégies se mettent en place : une qui contrôle et socialise la violence, une autre qui, au contraire, érotise la violence, dans un plaisir de détruire, de reprendre le pouvoir sous une forme archaïque de socialisation. C'est la loi du plus fort. Face à eux, ceux qui ne veulent pas employer cette forme de violence se mettent en position de vulnérabilité. On est dans une contagion émotionnelle qui permet à des gens hétérogènes de se regrouper dans une manifestation de violence émotionnelle. Selon moi, plus une théorie est stupide plus elle marche. Ainsi, définir un ennemi collectif fantasmé a l'avantage de solidariser des gens qui n’ont rien à voir entre eux. Il n’y a pas de programme, et sans programme de quoi discuter ? Il n'y a donc guère de négociation possible. Toutes ces institutions discréditées sont le révélateur d'une misérabilité sociale. Quand la société est structurée, l'expression violente des gens ne va pas très loin. On arrête la braise en tapant avec une branche. On est dans des mécanismes archaïques de socialisation, probablement parce que les êtres humains ne savent pas vivre en paix et peut être que le malheur fait partie de la condition humaine. Boris Cyrulnik (26/07/1937-) la nuit j'écrirai des soleils
Dario Ruben
Oracion pour Antonio Machado - 1905 Misterioso y silencioso iba una y otra vez. Su mirada era tan profunda que apenas se podia ver. Cuando hablaba tenia un dejo de timidez y de altivez. Y la luz de sus pensamientos casi siempre se veia arder. Era luminoso y profundo como era hombre de buena fe. Fuera pastor de mil leones y de corderos a la vez. Conduciría tempestades o traería un panal de miel. Las maravillas de la vida y del amor y del placer, cantaba en versos profundos cuyo secreto era de él. Montado en un raro Pegaso, un día al imposible fue. Ruego por Antonio a mis dioses, ellos le salven siempre. Amén. Félix Rubén García Sarmiento - Ruben Dario. (1867-1916) Un Caso A un cruzado caballero, garrido y noble garzón, en el palenque guerrero le clavaron un acero tan cerca del corazón, que el físico al contemplarle, tras verle y examinarle, dijo: «Quedará sin vida si se pretende sacarle el venablo de la herida». Por el dolor congojado, triste, débil, desangrado, después que tanto sufrió, con el acero clavado el caballero murió. Pues el físico decía que, en dicho caso, quien una herida tal tenía, con el venablo moría, sin el venablo también. ¿No comprendes, Asunción, la historia que te he contado, la del garrido garzón con el acero clavado muy cerca del corazón? Pues el caso es verdadero; yo soy el herido, ingrata, y tu amor es el acero: ¡si me lo quitas, me muero; si me lo dejas, me mata! Rubén Darío
De Cervantes Saavedra Miguel
En un lugar de la Mancha, de cuyo nombre no quiero acordarme, no ha mucho tiempo que vivía un hidalgo de los de lanza en astillero, adarga antigua, rocío flaco, galgo corredor ... Don Quijote de la Mancha. (1605) Miguel de Cervantes Saavedra. (1547-1616)
De Chateaubriand Francois Rene
... le grand tort des hommes, dans leur songe de bonheur, est d'oublier cette infirmité de la mort attachée à leur nature : il faut finir. Tôt au tard, quelle qu'eût été votre félicité ... Tant l'inconstance est naturelle à l'homme, tant notre vie est peu de chose même dans le coeur de nos amis ! Mais l'âme de l'homme se fatigue, et jamais elle n'aime long-temps le même objet avec plénitude. François-René de Chateaubriand Atala René les aventures du dernier Abencerage (1826)
De La Bruyere Jean
La règle de Descartes, qui ne veut pas qu'on décide sur les moindres vérités avant qu'elles soient connues clairement et distinctement, est assez belle et assez juste pour devoir s'étendre au jugement que l'on fait des personnes. Il faut avoir trente ans pour songer à sa fortune ; elle n'est pas faite à cinquante ; l'on bâtit dans sa vieillesse, et l'on meurt quand on en est aux peintres et aux vitriers. Les plus grandes choses n'ont besoin que d'être dites simplement ; elles se gâtent par l'emphase. Il faut dire noblement les plus petites ; elles ne se soutiennent que par l'expression, le ton et la manière. La politesse n'inspire pas toujours la bonté, l'équité, la complaisance, la gratitude ; elle en donne du moins les apparences, et fait paraître l'homme au dehors comme il devrait être intérieurement. ... Il me semble que l'esprit de politesse est une certaine attention à faire que, par nos paroles et par nos manières les autres soient contents de nous et d'eux mêmes. Jean de La Bruyère (1645-1696) Les caractères. Tout notre mal vient de ne pouvoir être seuls : de là le jeu, le luxe, la dissipation, le vin, l'ignorance, la médisance, l'envie, l'oubli de soi-même et de Dieu.
De La Rochefoucauld Francois
On parle peu quand la vanité ne fait pas parler L'envie est plus irréconciliable que la haine Le ridicule déshonneur plus que le déshonneur Peu de gens savent être vieux. De l'air et des manières Ce qui convient à quelques-uns ne convient pas à tout le monde, il n'y a point de régle générale pour les tons et les manières, et qu'il n'y a pas de bonnes copies. François de La Rochefoucauld (1613-1680) Réflexions ou sentences et maximes morales
De Montaigne Michel Eyquem
Puisque nous ne savons où la mort nous attend, attendons la partout. Heureux qui ne s'étonne de rien. Philosopher c'est apprendre à mourir. Michel Eyquem de Montaigne Les Essais (1533-1592) Et pleins de citations montesquieuses
Descartes Rene
Cogito, ergo sum (Je pense, donc je suis) Car enfin la méthode qui enseigne à suivre le vrai ordre, et à dénombrer exactement toutes les circonstances de ce qu'on cherche, contient tout ce qui donne de la certitude aux règles d'arithmétique. Discours de la méthode René Descartes Nous devons nous obliger à ne vouloir que ce que nous pouvons et nous pourrons tout ce que nous voulons. René Descartes (1596-1650)
De Tocqueville Alexis
le siècle dernier avait une confiance exagérée et un peu puérile de la pruissance que l'homme exerce sur lui même et dans celle des peuples sur leurs detinées. C'était l'erreur du temps. Nous vivons maintenant dans l'excés opposé : nous avons cru tout pouvoir, nous croyons aujourd'hui ne pouvoir rien et nous aimons à croire que la lutte et l'effort sont désormais inutiles et que notre sang, nos muscles et nos nerfs seront toujours plus forts que notre volonté et notre vertu. C'est proprement la grande maladie du temps, maladie tout opposée à celle de nos pères . Tocqueville, Correspondance Tocqueville-Gobineau, oeuvres complètes.
Divers
Rien n'est Normal Rien n'est acquis Tout peut arriver =================================================================== Vivre l'esprit du quotidien Abécédaire de la méditation Carine Anselme Eve François =================================================================== Nemo auditur propriam suam turpitudinem allegans « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » Credo quia absurdum « J'y crois parce que c'est absurde » =================================================================== L'obsession de la communication incessante, générale, mondialisée, se résume avec le monde entier mais surtout pas avec son voisin. Claude Arnaud =================================================================== La vie ce n'est pas seulement respirer, c'est aussi avoir le souffle coupé ... A. Hitchcock =================================================================== Nous nous rendons pitoyables ou nous nous rendons forts. La quantité de travail à fournir est la même. Carlos Castaneda 1925-1998 écrivain américain =================================================================== Le monisme est la position philosophique qui affirme l'unité indivisible de l'être. Dans son expression moderne, il soutient l'unicité de la substance qui compose l'univers. L'unité fondamentale du cosmos ou de l'univers y rend la matière et l'esprit indissociables. l'abolition des frontières traditionnellement installées entre le végétal et l'animal, ou encore entre l'animal et l'humain. =================================================================== La seule loi de l'univers qui ne soit pas soumise au changement est que tout change, tout est impermanent. Bouddha =================================================================== Deux choses sont infinies : l' univers et la bêtise humaine ... mais pour l'univers je n'ai pas de certitude absolue. Albert Einstein =================================================================== Celui qui sait qu'il possède assez, est riche. Lao Tseu =================================================================== chaque chose est merveilleuse à sa façon, même l'obscurité et le silence, et, quelque soit l'état ou je me trouve, j'apprends à m'en contenter. Helen Keller =================================================================== Renoncez à la haine : elle fait plus de mal à ceux qui l'éprouvent qu'a ceux qui en sont l'objet. =================================================================== si tu veux être malheureux, compare-toi. Sénèque. =================================================================== Nosce te ipsum ( connais-toi toi-même : prendre conscience de son être intérieur.) Socrate ( ~-470/~-399 ) =================================================================== Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. Mark Twain =================================================================== Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous [...] car tant que nous vivons la mort n'est pas, et quand la mort est là nous ne sommes plus. Epicure ( -342/-270 ) =================================================================== La métaphysique est une branche de la philosophie et de la théologie qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes. Elle a aussi pour objet la connaissance de l'être absolu comme première cause, des causes de l'univers et de la nature de la matière =================================================================== La contextualité est la base de tout le principe d'incertitude d'Heisenberg. Théorème Kochen-Specker. =================================================================== Enjoy the best, fuck the rest. =================================================================== Della opinione regina del mondo "Que l'opinion est la reine du monde" =================================================================== Ce n'est quelquefois qu'en perdant ceux qu'on aime qu'on sent combien on les aimait Alfred de Musset (1810-1857) =================================================================== Il y a des moments où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter. Gibran Khalil Gibran (1883-1931) =================================================================== Mais l'aventure, la grande aventure, C'est de voir surgir quelque chose d'inconnu Chaque jour, dans le même visage. ça vaut tous les voyages autour du monde. Alberto Giacometti 1963 (1901-1966) =================================================================== Les enfants commençent par aimer leurs parents ; devenus grands, ils les jugent ; quelques fois, il leur pardonnent. Oscar Wilde =================================================================== Pensa o que fas a inda podes volver atras Cartel cerca de Sada =================================================================== homo, homini lupus ( el hombre es un lobo para el hombre ) =================================================================== No se puede medir a todos por el mismo rasero. Agua que no has de beber.....déjala correr Rosi De Santiago de Cartes (2020) =================================================================== El mayor problema de la comunicación es que no escuchamos para entender escuchamos para responder =================================================================== A palabras necias oídos sordos. Megan Maxwell (Fue un beso tonto) =================================================================== Fue sueño o realidad ... Comiéndome un velloso y agradable melocotón, me vi en el Albaicín, frente, un bellísimo y espléndido Alhambra, reluciendo en un cielo azulado una Sierra Nevada con su macizo blanco. ¡Ooooh...! Una lágrima de alegría corrió por mi mejilla... ¡Uuuiiih...! ¿Qué fue?... ¡Quién sabe!... ¡Siiií...! una maravilla de vida, empieza a surgir, allí, en su cercanía... A ver, si le veo resplandecer ... ;-)) Yo para o fillo acertar niña o niño ( junio 2021 )
dOrmessont Jean
Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu. .. Le temps s'en va, le temps s'en va ma Dame, Las ! le temps non, mais nous nous en allons, ... Pierre de Ronsard Sonnet à Marie Quand on vous voit, on vous aime. Quand on vous aime, où vous voit-on? Ce soir. Chez moi. Pour rien. dans Guide des égarés (Jean d'Ormesson) Marquis de Cassagnac Tout le monde avait un père et une mère, deux grands-pères et deux grand-mères et huit arrière grands-parents Au plaisir de Dieu (Jean d'Ormesson) Rompre avec les chose réelles, écrit Chateaubriand, ce n'est rien. Mais avec les souvenirs !... Le coeur se brise à la séparation des songes. S'imaginer que le bonheur est à jamais derrière nous, soutenir que le progrès est une illusion, voir l'avenir comme une menace constitue un des signes les plus sûrs de la sénélité. Nous sommes la proie depuis toujours de deux tentations symétriques et funestes : l'angélisme et le désespoir ... La vie a toujours été et sera toujours une souffrance et elle est un miracle : elle est une fête en larmes. ... chacun s'éfforce de se hisser dans sa carrière au plus haut niveau d'incompétence possible. Je suis un homme, quoi d'autre ? Ici et maintenant - mais seulement ici et maintenant : j'aurais pu naître ailleurs, ou plus tôt, ou plus tard, et être très different de ce que je suis aujourd'hui ... Ici et maintenant ... Jean d'Ormessont C'était bien
Douglas Kennedy
Nous voulons tous régler nos comptes avec le père ou la mère qui a déçu nos attentes. Sans doute. Mais c'est tellement déprimant quand on y parvient ... Douglas Kennedy Quitter le monde Nous avons depassé la société de consommation pour tomber dans la société de l'encombrement. Douglas Kennedy Cinq jours
Einstein
E = mc² L'énergie est egale au produit de la masse par le carré de la vitesse de la lumière ... La seule chose qui vaille au monde l'intuition ... Einstein Albert (1879-1955)
Errare Humanum
être juste vis comme en mourant tu voudrais avoir vécu traite ton prochain comme tu veux qu'il te traite Errare humanum est Errare humanum est, perseverare diabolicum issue des Sermons de saint Augustin Respice post te! Hominem te esse memento! « Regarde autour de toi souviens toi tu n'es qu'un homme ! » Tertullien Le bonheur c'est de continuer à désirer ce qu'on possède déjà. Saint Augustin. La façon dont l'esprit se tient au corps Ne peut être comprise par les hommes et pourtant c'est cela même qui est l'homme.
Finkielkraut Alain
On peut faire la grève de tout, sauf d'être. Oblomov n'écarte les obstacles à son repos que pour se heurter à cet écueil insurmontable. Sa paresse est un soupir inutile. La sagesse de l'amour. Alain Finkielkraut C'est parce que rien dans le passé n'existe en dehors de la raison historique que l'avenir peut devenir la propriété entière des hommes qui le feront C'est au nom de la raison que l'homme s'arroge le droit de disjoindre l'humanité de l'animalité. l'Humanité perdue Alain Finkielkraut Moi qui ne suis que cendre et poussière Moi simple sujet privé, un prénom et un nom [...], Je suis encore là et je philosophe La philosophie de Franz Rozenzweig
Garcia Lorca Federico
Sólo tu corazón caliente, y nada más. Mi paraíso un campo sin ruiseñor ni liras, con un río discreto y una fuentecilla. Sin la espuela del viento sobre la fronda, ni la estrella que quiere ser hoja. Una enorme luz que fuera luciérnaga de otra, en un campo de miradas rotas. Un reposo claro y allí nuestros besos, lunares sonoros del eco, se abrirían muy lejos. Y tu corazón caliente, nada más. Federico Garcia Lorca Deseao 1920 (Libro de Poemas, 1921)
Giono Jean
Comme les hommes, les pays ont une noblesse qu'on ne peut connaître que par l'approche et la fréquentation amicale. Et il n'y a pas plus puissant outil d'approche et de fréquentation que la marche à pied. Jean Giono (1895-1970)
Gishin Funakoshi
Ce que vous aurez appris en écoutant les paroles des autres vous l'oublierez bien vite ! Ce que vous aurez appris avec la totalité de votre corps vous vous en souviendrez toute votre vie Funakoshi Gishin
Goethe Johann Wolfgang
Tout, dans cette vie, aboutit à des vétilles, et celui qui, pour faire plaisir sans faute, sans besoin et sans goût, se tue à travailler pour de l'argent, pour les honneurs, ou pour tout ce qu'il vous plaira, est à coup sûr un imbécile. Les Souffrances du jeune Werther , Johann Wolfgang von Goethe Être selon Goethe : Rempli d'un saisissement devant la réalité prodigieuse La mort est un mal connu à tous On ne vit qu'en laissant vivre Aujourd'hui s'appelle Aujourd'hui, et demain Peut-être Qui est et reste lui-même possède la plus belle qualité des plus grands talents Les phrases que les hommes entendent continuellement finissent par devenir des convictions, mais dessèchent les organes de l'intelligence Maximes et réflexions
Gomez De La Serna Ramon
Todo hay que sacrificárselo al ideal. Ser idealista es lo imprescindible: sin perjuicio de no perder de vista la realidad y luchar con ella para que respete nuestro ideal La adolescencia es cosa bárbara, es comerse con la mirada los langostinos crudos que se ven en las pescaderías, querer cazar osos blancos en los escaparates de las peleterías, pedir un periódico que no se vende nada y que no tienen en el puesto de diarios, temer convertirse en regadera y creer que una mujer hermosa pura y vacante nos va a detener en la calle para decirnos que nos adora. Yo nací para llamarme Ramón, y hasta podría decir que tengo la cara redonda y carillena de Ramón, digna de esa gran O sobre la que carga el nombre, y que es exaltada por su acento que sólo la imprenta me escamotea porque las mayúsculas no suelen estar acentuadas. un decálogo que sirva de advertencia al buen clavador: 1° No penséis en los vecinos cuando claváis un clavo porque lo clavaréis torcido. 2° No calculéis el daño que os harías en los nudillos si se os escapa el martillo porque os daréis el martillazo. 3° No tengáis clavos en la mano izquierda mientras clavéis un clavo con la derecha porque os los clavaréis. 4° Contad con que la fuerza del martillo viene de atrás y no de frente a vosotros. La inteligencia del martillo es occipital. 5° Saber bien a qué se destina cada clavo, si para una percha, para un cuadro, para una jaula, para una librería. 6° Si alguien os ayuda, procurar que sea él el que reciba los golpes perdidos. 7° No olvidéis el martillo en lo alto de la escalera porque recibiréis el más tremendo capón de la Providencia cuando se os caiga encima. 8° Subid siempre a lo alto con el clavo que vais a clavar, con el martillo y con varios clavos de repuesto en el bolsillo para no estar subiendo y bajando, pues por cada clavo que logréis clavar se os escaparán cuatro o cinco. 9° Hay que ser implacable con el clavo, con la pared y con el martillo. 10° Clavo torcido clavo nocivo, inseguro y con remordimientos de conciencia. El mundo le quiere ver a uno vencido y no perdona al invencible; quiere que uno esté llorando y durmiendo y yo río y estoy despierto; quiere que uno sea un invertido quieras o no quieras en el culo te pinto un loro, pero yo he podido vivir sin tener que incurrir en eso porque hay muchos mundos en el mundo. ¡Morir lo menos engañados que podamos! ¡Lo que son los actos humanos! ¡Cómo se revuelven contra uno los que parecieron más cordiales y más inefables! Ramón Gómez de la Serna - AUTOMORIBUNDIA
Goytisolo Jose Augustin
Nunca te entregues ni te apartes Junto al camino Nunca digas No puedo mas y aqui me quedo José Agustin Goytisolo
Gyatso Tenzin
Le vrai bonheur ne dépend d'aucun être, d'aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous. Tenzin Gyatso dit Dalaï Lama (1935-)
Heidegger Martin
Le problème de l'être réussira t'il, à travers toutes ces questions, à retrouver sa force et sa portée élémentaire? Ou sommes-nous à ce point victimes de la folie de la technique, de l'aiffairement et de la célérité expéditive, que nous ne puissions plus avoir d'amitié pour ce qui est essentiel, simple et durable? Cette amitié seule nous oriente vers l'étant comme tel, orientation dont naît la question du concept de l'être, la question fondamentale de la philosophie? Ou faut il que ce retour, lui aussi, s'ouvre à nous par la remémoration ? Donnons donc la parole Aristote : ( Métaphysique, Z 1, 1028 b 2sqq) Kant et le problème de la métaphysique Martin Heidegger
Hercule Poirot
De l'ordre et de la méthode Hercule Poirot
Hugo Victor
Toutes ces choses sont passées Comme l'ombre et comme le vent! l'architecture c'est de la musique pétrifiée. L'amour est une mer dont la femme est la rive. Victor Hugo (1802-1885)
Keizer Bert
Nous avons besoin d'un ancrage, comme ce fut le cas avec l'Eglise autrefois ? Surtout nous nous interrogeons. Que faisons-nous ? Pourquoi sommes nous sur terre ? Comment devons-nous vivre ? Ce sont des questions que les animaux ne se posent pas.Un singe doit être singe, un cheval, cheval.Mais en tant qu'être humain, on ne peut se contenter de manger 3 fois par jour et de se reproduire. Nous avons besoin d'une histoire, de racines, d'un but.C'est très apaisant de savoir qu'il y a un dieu à l'origine de tout ce qui nous entoure. Mais désormais, nous n'avons plus cette histoire à partager avec les autres.L'existence devient plus compliquée, plus angoissante, quant il faut en créer une. Peut être que le secret , c'est d'accepter qu'il n'y a pas d'histoire. Qu'il n'y a véritablement que cela : faire 3 repas par jour, travailler et s'occuper de ses enfants.... Bert Keizer Médecin et philosophe
LesCons
Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait. Mais les intelligents comment les reperer ? Capacité à comprendre idées complexes. S'adapter à leur environnement Raisonner et surmonter les obstacles par la réflexion.
Luchini Fabrice
Pour Nietzche, il faut danser dans le miracle de l'instant parce qu'il n'y a pas de vie au-delà et le fait de croire qu'il puisse y en avoir une dévitalise la réalité. La terrible lucidité, celle de Celine comme celle de Nietzche, est invivable Fabrice Luchini Comédie française: ça a débuté comme ça...
Machado Antonio Ruiz
Yo, para todo viaje siempre sobre la madera de mi vagón de tercera - voy ligero de equipaje. Antonio Cipriano José María Machado Ruiz. (1875-1939 Collioure) Hacia Madrid, una noche, va el tren por el Guadarrama. En el cielo, el arco iris que hacen la luna y el agua. ¡Oh luna de abril, serena, que empuja las nubes blancas! La madre lleva a su niño dormido sobre la falda. Duerme el niño y, todavía, ve el campo verde que pasa, y arbolillos soleados, y mariposas doradas. La madre, ceño sombrío entre un ayer y un mañana, ve una ascuas mortecinas y una hornilla con arañas. Hay un trágico viajero, que debe ver cosas raras, y habla solo y, cuando mira, nos borra con la mirada. Yo pienso en campos de nieve y en pinos de otras montañas, Y tú, Señor, por quien todos vemos y que ves las almas, dinos si todos un día, hemos de verte la cara. Iris de la noche. Estos días azules y este sol de la infancia ... Un papelito en el bolsillo, en Collioure - 1939. Hoy, con la primavera, soñé que un fino cuerpo me seguía. Cual dócil sombra. Era mi cuerpo juvenil, el que subía de tres en tres peldaños la escalera. -Hola, galgo de ayer. (Su luz de acuario tocaba el hondo espejo por agria luz sobre un rincón de osario.) -¿Tú conmigo, rapaz? - Contigo, viejo. ... Últimas lamentaciones de Abel Martín (CLXIX). El tren. Yo, para todo viaje -siempre sobre la madera de mi vagón de tercera-, voy ligero de equipaje. Si es de noche, porque no acostumbro a dormir yo, y de día, por mirar los arbolitos pasar, yo nunca duermo en el tren, y, sin embargo, voy bien. ¡Este placer de alejarse! Londres, Madrid, Ponferrada, tan lindos... para marcharse. Lo molesto es la llegada. Luego, el tren, al caminar, siempre nos hace soñar; y casi, casi olvidamos el jamelgo que montamos. ¡Oh, el pollino que sabe bien el camino! ¿Dónde estamos? ¿Dónde todos nos bajamos? ¡Frente a mí va una monjita tan bonita! Tiene esa expresión serena que a la pena da una esperanza infinita. Y yo pienso: Tú eres buena; porque diste tus amores a Jesús; porque no quieres ser madre de pecadores. Mas tú eres maternal, bendita entre las mujeres, madrecita virginal. Algo en tu rostro es divino bajo tus cofias de lino. Tus mejillas -esas rosas amarillas- fueron rosadas, y, luego, ardió en tus entrañas fuego; y hoy, esposa de la Cruz, ya eres luz, y sólo luz... ¡Todas las mujeres bellas fueran, como tú, doncellas en un convento a encerrarse!... ¡Y la niña que yo quiero, ay, preferirá casarse con un mocito barbero! El tren camina y camina, y la máquina resuella, y tose con tos ferina. ¡Vamos en una centella! Antonio Machado, 1912 RETRATO Mi infancia son recuerdos de un patio de Sevilla, y un huerto claro donde madura el limonero; mi juventud, veinte años en tierras de Castilla; mi historia, algunos casos que recordar no quiero. Ni un seductor Mañara, ni un Bradomín he sido ya conocéis mi torpe aliño indumentario, más recibí la flecha que me asignó Cupido, y amé cuanto ellas puedan tener de hospitalario. Hay en mis venas gotas de sangre jacobina, pero mi verso brota de manantial sereno; y, más que un hombre al uso que sabe su doctrina, soy, en el buen sentido de la palabra, bueno. Adoro la hermosura, y en la moderna estética corté las viejas rosas del huerto de Ronsard; mas no amo los afeites de la actual cosmética, ni soy un ave de esas del nuevo gay-trinar. Desdeño las romanzas de los tenores huecos y el coro de los grillos que cantan a la luna. A distinguir me paro las voces de los ecos, y escucho solamente, entre las voces, una. ¿Soy clásico o romántico? No sé. Dejar quisiera mi verso, como deja el capitán su espada: famosa por la mano viril que la blandiera, no por el docto oficio del forjador preciada. Converso con el hombre que siempre va conmigo quien habla solo espera hablar a Dios un día; mi soliloquio es plática con ese buen amigo que me enseñó el secreto de la filantropía. Y al cabo, nada os debo; debéisme cuanto he escrito. A mi trabajo acudo, con mi dinero pago el traje que me cubre y la mansión que habito, el pan que me alimenta y el lecho en donde yago. Y cuando llegue el día del último viaje, y esté al partir la nave que nunca ha de tornar, me encontraréis a bordo ligero de equipaje, casi desnudo, como los hijos de la mar. autógrafo Antonio Machado, 1906 Todo se mueve, fluye, discurre, corre o gira; cambian la mar y el monte y el ojo que los mira. A orillas del Duero. Convencidos de que sabemos morir - que ya es saber - procuremos ahora aprender a vivir, si hemos de conservar lo poco que aún tenemos. Bueno es saber que los vasos sirven para beber; lo malo es que no sabemos para qué sirve la sed. ¿Que es amor? me preguntaba una nina. Contesté: "Verte una vez y pensar haberte visto otra vez". Dicen que el hombre no es hombre mientras que no oye su nombre de labios de una mujer. Puede ser. He andado muchos caminos, he abierto muchas veredas; he navegado en cien mares, y atracado en cien riberas. En todas partes he visto caravanas de tristeza, soberbios y melancólicos borrachos de sombra negra, y pedantones al paño que miran, callan, y piensan que saben, porque no beben el vino de las tabernas. Mala gente que camina y va apestando la tierra... Y en todas partes he visto gentes que danzan o juegan, cuando pueden, y laboran sus cuatro palmos de tierra. Nunca, si llegan a un sitio, preguntan a dónde llegan. Cuando caminan, cabalgan a lomos de mula vieja, y no conocen la prisa ni aun en los días de fiesta. Donde hay vino, beben vino; donde no hay vino, agua fresca. Son buenas gentes que viven, laboran, pasan y sueñan, y en un día como tantos, descansan bajo la tierra. No soy muy sociable, pero converso gran afecto a las personas. He hecho vida desordenada en mi juventud, y he sido algo bebedor, sin llegar al alcoholismo. No he sido nunca mujeriego y me repugna toda pornografía. Creo mas útil la verdad que condena el presente, que la prudencia que salva lo actual a costa siempre de lo venidero. La fe en la vida y el dogma de la utilidad me parecen peligrosos y absurdos. La conciencia es anterior al alfabeto y al pan.
Maeterlinck Maurice
Et ce qui a été transformé en conscience n'appartient plus aux puissances ennemies Maurice Maeterlinck La Sagesse et la Destinée
Mann Thomas
Rien n'est plus douloureux que lorsque la partie animale, organique, de nous-mêmes nous empêche de servir la raison. Vous autres les Italiens, vous avez inventé le métier du changeur et les banques ; que Dieu vous le pardonne ! Mais les Anglais ont inventé la doctrine économique de la Société et cela, le génie de l'homme ne leur pardonnera jamais. C'est toujours ainsi, tu trouveras toujours que parler et avoir des opinions, cela ne donne lieu qu'a de la confusion. L'erreur de la littérature consiste à croire que seul l'esprit rend convenable. C'est plutôt le contraire qui est vrai. Il n'y a de convenance que là ou il n'y a point d'esprit. Thomas Mann (1875-1955) La montagne magique
Nietzsche Friedrich Wilhelm
Il m'est odieux de suivre autant que de guider Nul n'est plus ignorant que lui Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900) Malheur à moi, je suis nuance. Plus vite même ton corps va ton âme mourir ; pour lors ne crains plus rien ! L'amour du prochain c'est le mauvais amour de soi-même Et souvent il est plus de vaillance à se contenir, à passer outre - afin de se ménager pour l'ennemi plus digne! Belle folie est le langage. C'est par lui que danse l'homme sur toute chose. Courbe est la sente de l'éternité. Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900) Ainsi parlait Zarathoustra
Pablo Alegre
Nouvelliste intimement lié à la rue Psaumes do Fillo ...
Parmenide
« Apprends donc toutes choses, Et aussi bien le cœur exempt de tremblement Propre à la Vérité à l'orbe pur, Que les opinions des mortels, dans lesquelles Il n'est rien qui soit vrai ni digne de crédit. » « être et penser sont le même ». Parménide d'Élée Ve siècle av. J.-C.
Pensees
Déisme -> Oui, mais l'expérience Théisme -> Croyance Panthéisme -> Dieu tout Agnosticisme -> Il se peut "doute" L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer que cette horloge existe et n'ait point d'horloger. Pourquoi existe t'il tant de mal, Tout étant formé par un Dieu Que les Théistes se sont accordés A nommer bon Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites Mais je me battrai juqu'a la mort Pour que vous ayez le droit de le dire
Proust Marcel
Mais même au point de vue des plus insignifiantes choses de la vie, nous ne sommes pas un tout matériellement constitué, identique pour tout le monde et dont chacun n'a qu'a aller prendre connaissance comme d'un cahier des charges ou d'un testament ; notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. ... Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n'était pas le théâtre et le drame de mon coucher n'existait plus pour moi, quand un jour d'hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j'avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai dabord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint- Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi . J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D'où avait pu me venir cette puissante joie ? ... D'ailleurs je dis toujours, il ne faut jamais discuter sur les romans ni sur les pièces de théâtre. chacun a sa manière de voir et vous pouvez trouver détestable ce que j'aime le mieux. Marcel Proust A la recherche du temps perdu Du côté de chez Swann
Quintus Horatius Flaccus
Carpe Diem quam minimum credula postero "Cueille le jour sans te soucier du lendemain" Il faut construire au présent une hygiène de vie perènne, qui permette d'accéder à l'équilibre du corps et à la sérénité de l'âme. Le véritable bonheur implique de vivre l'instant présent, mais dans le cadre d'une discipline de vie exigeante dont les maîtres mots sont la prudence et la modération. Horace - Quintus Horatius Flaccus (65-8 aJC)
Rabelais
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme Rabelais (1483-1553)
rasoir dOckham
Pluralitas non est ponenda sine necessitate « Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité. » Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem « Les entités ne doivent pas être multipliées par delà ce qui est nécessaire » principe de simplicité, principe d'économie ou principe de parcimonie (en latin lex parsimoniae) réduisant le besoin de sophistication en l'égalant à la simplicité les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables Le rasoir d'Ockham ou rasoir d'Occam Son nom vient du philosophe franciscain Guillaume d'Ockham - XIV Entre deux mots, il faut choisir le moindre Paul Valéry La simplicité est la sophistication suprême Léonard de Vinci Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n'y a plus rien à ajouter, mais quand il n'y a plus rien à retrancher Terre des hommes, chap. III, 1939. Antoine de Saint-Exupéry Keep it Simple, Stupid « Laisse le simple, stupide » Keep it Small and Simple « Laisse le simple et bref » Keep it Sweet and Simple « Laisse le simple et agréable » Keep it Short and Simple « Laisse le simple et court » Keep it Simple and Smart « Laisse le simple et intelligent » Acronyme de KISS
Roldan Luisa
A l'heure ou les débats sur l'acharnement thérapeutiques divisent nos sociètes, qui refoulent l'angoisse de la mort dans l'espoir de progrès médicaux miraculeux, peut-être faudrait-il se mettre à l'écoute de la difficile leçon de Montaigne : «Puisque nous ne savons où la mort nous attend, attendons la partout.» Luisa Ignacia Roldán Villavicencio (Sevilla, 8 de septiembre de 1652 - Madrid, 10 de enero de 1706) conocida popularmente como La Roldana, fue la primera escultora española registrada.
Rostand Edmond
Las! je suis sot... Mais non, tu ne l'es pas, puisque tu t'en rends compte. Edmond Rostand Cyrano de Bergerac "But no -- you are no fool; you call yourself a fool, there's proof enough in"
Rousseau Jean Jacques
Me voici donc seul sur la terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même. ... ils ont brisé violemment tous les liens qui m'attachaient à eux. J'aurais aimé les hommes en dépit d'eux mêmes. ... Mais moi, détaché d'eux et de tout, que suis-je moi-même ? Voilà ce qui me reste à chercher. ... Les maux réels ont pour moi peu de prise ; je prends aisément mon parti sur ceux que j'éprouve, mais non pas sur ceux que je crains. C'est ainsi que la droiture et la franchise en toute chose sont des crimes affreux dans le monde, et je paraîtrais à mes contemporains méchant et féroce, quand je n'aurais à leurs yeux d'autre crime que de n'être pas faux et perfide comme eux. L'expérience m'a fait acquérir : l'ignorance est encore préférable. La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse ; la vieillesse est le temps de la pratiquer. L'expérience instruit toujours, je l'avoue ; mais elle ne profite que pour l'espace qu'on a devant soi. Est-il temps, au moment qu'il faut mourir, d'apprendre comment on aurait dû vivre? Que sert d'apprendre à mieux conduire son char quand on est au bout de sa carrière ? Il ne reste plus à penser alors que comment on en sortira. L'étude d'un vieillard, s'il lui en reste encore à faire est uniquement d'apprendre à mourir, et c'est précisement celle qu'on fait le moins à mon âge ; on y pense à tout, hormis à cela. Tout est dans un flux continuel sur la terre. Rien n'y garde une forme constante et arrêtée, et nos affections qui s'attachent aux choses extérieures passent et changent nécessairement comme elles. Toujours en avant ou en arriere de nous, elles rappellent le passé qui n'est plus, ou préviennent l'avenir qui souvent ne doit point être: il n'y a rien là de solide à quoi le coeur se puisse attacher. Aussi n'a t'on guère ici-bas que du plaisir qui passe; pour le bonheur qui dure je doute qu'il y soit connu. Je n'ai jamais cru que la liberté de l'homme consistât à faire ce qu'il veut, mais bien à ne jamais faire ce qu'il ne veut pas, et voilà celle que j'ai toujours réclamée, souvent conservée , et par qui j'ai été le plus en scandale à mes contemporains. Jean Jacques Rousseau (1712-1778) Les rêveries du promeneur solitaire
Rueda Santos Salvador
Aunque de niño -cuenta el poeta- en mi casa pobre yo no servía más que para vagar a todas horas por los campos, pretendiendo descifrar los profundos misterios y las grandes maravillas. Mi padre siempre me amparó por desgraciado y me tuvo un sitio en su corazón. Aprendí administración de las hormigas; música, oyendo los aguaceros; escultura buscando parecido a los seres en las líneas de las rocas; color, en la luz; poesía, en toda la naturaleza. Salvador Rueda Santos (Benaque, 3 de diciembre de 1857-Málaga, 1 de abril de 1933) fue periodista y poeta español. Se le considera precursor español del modernismo.
Sartre Jean Paul
Pour le coupe papier l'essence : - c'est l'ensemble des recettes et des qualités qui permettent de le produire et de le définir - précède l'existence. La production précède l'existence L'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure ou il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ces actes, rien d'autre que sa vie. JP Sartre L'existentialisme est un humanisme
Serenite
« Mon Dieu, donnez moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence. » God, give us grace to accept with serenity the things that cannot be changed, courage to change the things which should be changed, and the Wisdom to distinguish the one from the other Reinhold Niebuhr (Marc Aurèle)
Solon
Je deviens vieux en apprenant toujours Solon (-640-558) législateur et poète athénien
Tolstoi Leon
Le temps qui nous reste à vivre est plus important que toutes les années écoulées Tolstoï
Voltaire
la pluralité fut pour la ciguë Ne fais pas ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît Post mortem nihil est, ipsaque mors nihil « Rien n'est après la mort, la mort même n'est rien » François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778) Traité sur la tolérance
Weil Simone
Plutôt subir une injustice que de la commettre n'est ce pas l'enseignement socratique de Platon ? Le pacte originel de l'esprit avec l'univers ? N'est ce pas enfin le royaume de la vérité ? Simone Weil le courage de l'impossible ( Cristiane Rangé ) la foi, c'est l'expérience que l'intelligence est éclairée par l'amour. Quand la douleur et l'epuisement arrivent au point de faire naître dans l'âme le sentiment de la perpétuité ; en contemplant cette perpetuité avec acceptation et amour, on est arraché jusqu'a l'éternité. La pesanteur et la grâce Simone Weil
Woolf Virginia
Le depaysement devrait les livrer aux forces naturelles, dont leurs existences austères, mais douillettes, si codées, les protège et les prive à la fois. Il n'en est rien. Dans les villas, des hôtels d'un luxe banal, mais blottis au sein d'une végétation luxuriante, ils continueront d'ignorer les lois de l'univers et d'y substituer leurs règles, celles de la bienséance. Ils continueront de s'ennuyer, fuyant le désespoir métaphysique, l'horreur de la mort, les ravages affectifs, l'évidence de la perte permanente que represente la vie. La prudence l'emporte sur tout élan, le conformisme sur toute curiosité. Tout événement déclenche aussitôt le mécanisme qui l'annule ou, du moins le banalise. Toute émotion semble être expérimentée déjà jusqu'a l'usure. Etiquetée. Il ne reste plus qu'a ressasser cette vieille exitence depuis longtemps rabâchée. Demeureront ainsi et seront préservées « toutes ces choses bien isolées, circonscrites, comme des îles minuscules parmi les torrents du monde ». Viviane Forrester En préface dans La traversée des apparences de Virginia Woolf C'était terrible à avouer [...], mais à l'âge qu'il avait atteint, cinquante-trois ans, on n'a pour ainsi dire plus besoin des gens. La vie seule, chaque instant, chaque goutte de la vie, ici, en ce moment, maintenant, au soleil, à Regent's Park, c'était suffisant. Trop, même. Une vie entière ne suffisait pas, maintenant qu'il en avait acquis le pouvoir, pour en faire ressortir toute la saveur ; pour en extraire chaque grain de plaisir, chaque nuance de signification ; qui l'un et l'autre étaient tellement plus denses qu'autrefois, tellement moins personnels. [...] Si l'on était honnête, chacun dirait la même chose ; après cinquante ans, on n'a plus besoin des gens ; on n'a plus besoin de dire aux femmes qu'elles sont jolies. Mrs Dalloway Virginia Woolf